Stage

Publié le par nico

Bon après 3 semaines ici, il me semblait juste de parler du stage, qui est tout de même la raison de notre présence ici.


Notre hôpital (Preah Kossamak) est un centre pluridisciplinaire récemment créé et destiné aux populations pauvres. De fait, le recrutement est parfois faible (pas de renommée) et les soins souvent limités (les patients payant la moindre compresse ou goutte de Bétadine).


- Martin en gynécologie : un accouchement par jour, une chef peu aimable, et quelques gardes à faire, bref stage pourri … qui a dit que c’est normal pour de la gynéco-obst ^^ ; pour preuve, il n’y a aucun étudiant cambodgien dans ce service


- Sophie en pneumologie : tuberculose, cancer, tuberculose,… quelques consultations sympas, mais pas de scan ni de fibro (ou rarement) ce qui limite quand même pas mal le diagnostic


- Coline en dermatologie : consultation très bien (enfin pour de la dermato) avec la pointure locale de la spécialité, des papules, des ichtyoses, des cancers,…


- Clément en réanimation : le service passe de 1 patient à 8 en un weekend, dont 4 traumatismes crâniens (et oui motorbike+cambodgiens bourré ça fait mal) ; quelques intox médicamenteuses, asthme grave,… Une garde où rien ne s’est passé, hormis le resto avec le chef et martin (aussi de garde), et leur 3L de bière… Loé ! Succes ! (santé en cambodgien)

 

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- Et pour moi, traumatologie : le plus gros service (et oui toujours les accidents de la route) comprenant la chir orthopédique, et à ma grande surprise la chir reconstructive et de la maxillo-faciale. Le staff est en cambodgien, mais les termes techniques sont en français ou en anglais (il n’y a pas d’équivalent en khmère) et la plupart des chir sont formés en Europe, ce qui me permet d’apprendre pas mal de choses. Le tour est vraiment particulier : chambre avec 8 patients, 15 chir, 4 internes, 20 étudiants, 10 infirmières, les familles, des mendiants,… heureusement que je suis plus grand en taille, car sinon il faut jouer des coudes sévère pour voir un bout de malade. Côté opération, je délaisse les classiques fixateurs externes et plaque-vis (très drôle quand c’est prononcé par un cambodgien au milieu de « noc phnom truoc... ») pour voir les chirurgies du rachis, de la face, ou les lambeaux et autres greffes. Le niveau est bon pour ce qui est des médecins formés chez nous, mais le fossé est immense dès qu’on passe aux internes (voir certains chir cambodgiens) et aux étudiants : un interne de 2e année à le niveau d’un D2, il apprend à recoudre et à lire les radios... Le problème, c’est qu’avec ce niveau et le nombre de personnes à former, et bien un étudiant (moi y compris) ne fait pas grand chose voire rien au bloc… la prothèse de hanche en solo ça sera pour plus tard.

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